468 000 personnes reconnues handicapées n’avaient pas d’emploi en juin dernier. Un chiffre en hausse de +37% depuis 2012.
En France, la législation du travail impose aux entreprises de 20 salariés minimum une obligation d’emploi de travailleurs reconnus handicapés à hauteur de 6 % au moins de leur effectif, sous peine d’amende qui prend, dans le moins pire des cas, la forme d’une cotisation annuelle versés dans les caisses de l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées). En France, le chômage de masse frappe toutes les catégories de la population, mais les jeunes de moins de 30 ans souffrent plus encore que les autres, comme seniors qui dépassent l’âge fatidique de 55 ans. Mais quand la conjoncture est mauvaise, les publics réputés (à tort ou à raison) plus fragiles handicapés trinquent aussi, plus durement encore que l’ensemble des actifs.
D’après des chiffres fournis par l’Agefiph et l’Association des Paralysés de France (APF), seuls 35% des personnes reconnues handicapées (de 15 à 64 ans) ont un travail (la proportion monte à 66% lorsqu’on prend en compte l’ensemble de la population). Leur taux de chômage est très supérieur à la moyenne (18%, contre près de 10,5%). Enfin, la courbe du chômage des handicapés s’est envolée depuis 2012 (+37%, contre +20% en comptant tous les actifs).
En France, 2 millions de personnes de 15 à 64 ans disposent d’une reconnaissance administrative d’un handicap, et entrent dans la cadre de l’obligation d’emploi de travailleurs handicapés (OETH).