55% des entreprises françaises ont été victimes d’une fraude au moins en 2013, indique une étude du cabinet comptable PwC. Les faits les plus courants portent sur des détournements d’actifs.
Entre 2009 et 2012, les cas de fraude révélés ont explosé : la part des entreprises touchées est ainsi passée de 29% à 55%.
Une hausse qui ne traduit pas forcément une aggravation du phénomène, mais plutôt une efficacité accrue des moyens de détection mis en œuvre ces dernières années : les différents dispositifs de contrôle et de prévention permettent ainsi aux services français de débusquer 62% de fraudes, dont plus de 40% grâce à l’identification de transactions inhabituelles, comme l’identification et la saisie d’écritures comptables enregistrées le dimanche.
30% des entreprises françaises affirment avoir déjà été victimes d’une fraude ayant engendré un préjudice de plus de 100 000 dollars, soit 73 000 euros. Dans la majorité des cas (61%), il s’agit de détournements d’actifs, suivi de faits de cybercriminalité (28%) et de fraude comptable (22%).
La cybercriminalité inquiète
En raison de progression rapide et des difficultés techniques qu’elle pose en termes de répression, la cybercriminalité est un des plus gros sujets d’inquiétude des chefs d’entreprise. 44% disent redouter en être la cible dans les deux prochaines années.
Rappelons qu’elle désigne « toutes les infractions pénales susceptibles de se commettre sur ou au moyen d’un système informatique généralement connecté à un réseau ».
Selon PwC, la majorité (60%) des fraudes observées dans le monde sont commis par des membres du personnel de l’entreprise. il s’agit en général d’éléments assez âgés, présentant une ancienneté.
En France, 50% des fraudeurs ont passé plus de dix ans dans l’entreprise, et 43% ont entre 41 et 50 ans.
« C’est généralement une personne sympathique qui bénéficie de toute la confiance de son management » explique un des auteurs de l’enquête réalisée entre septembre et octobre 2013 auprès de 5 128 entreprises dans 95 pays.