Dans le camp patronal, le paysage a changé avec la création de l’U2P (Union des Entreprises de Proximité), né d’un rapprochement stratégique entre l’ex-UPA (Union professionnelle Artisanale) et l’UNAPL (Union Nationale des professions Libérales). Le rapport de forces sera-t-il pour autant modifié entre ce nouveau pôle de travailleurs indépendants et les deux machines médiatiques que sont la CGPME et le Medef ?
La nouvelle organisation, qui regroupe, outre l’UNAP, trois autres partenaires, Capeb (bâtiment), CNAMS (services et fabrication) et CGAD (alimentation et hôtellerie-restauration), affirme représenter 2,3 millions d’’entreprises des secteurs de l’artisanat, du commerce et des professions libérales, soit les deux-tiers des entreprises françaises. La finalité de cette opération n’a rien d’anecdotique alors que s’apprêtent à être mis en œuvre les nouveaux critères retenus pour la mesure de la représentativité patronale.
Derrière cette notion-clé du dialogue social, se jouent des enjeux financiers et d’influence puisqu’il s’agit de déterminer quelle sera la répartition des millions d’euros alloués aux syndicats patronaux via le Fonds de financement du dialogue social. et de procéder ensuite à la distribution des sièges au seins des organismes paritaires, comme ceux des retraites complémentaires ou de l’assurance chômage.
Grâce à son adhésion à l’UPA, les professions libérales accèdentau niveau interprofessionnel et s’ouvrent une fenêtre de tir dans certaines procédures de négociation.