Le gouvernement a décidé de ne pas « pousser » le SMIC au-delà de la seule revalorisation légale indexée sur le niveau d’inflation. En janvier, la hausse se limitera donc à +1,1%.
Janvier est un mois que connaissent bien les 3 millions de smicards français. Après les fêtes de fin d’année, arrive l’heure de la revalorisation du salaire minimum : début 2013, la hausse avait été très limitée (+0,3%) pour compenser le coup de pouce (+0,6%) accordé six mois plus tôt par François Hollande, en juillet 2012, quelques semaines après son arrivée à l’Elysée.
Celle de janvier 2014 se limitera à +1,1%. C’est le ministre du Travail Michel Sapin qui a annoncé de chiffre ce matin, précisant qu’il résultait des quelques modifications introduites en 2013 dans le mode de calcul du salaire minimum. Quels sont-ils ?
SMIC : un nouveau calcul depuis 2013
C’est toujours l’inflation qui imprime son rythme à la revalorisation du SMIC, mais désormais c’est le taux pesant sur les ménages les plus modestes qui sert de valeur de référence afin de mesurer le poids de dépenses contraintes. De même, la formule de calcul intègre désormais l’indice du salaire horaire de base des ouvriers et non plus seulement le salaire de base des ouvriers.
A +1,1% en janvier, le salaire horaire de base passera donc à 9,53 € (contre 9,43 €).
En salaire mensuel de 35 heures, cela apporte un gain de 10 à 15 euros, soit environ 1 445 euros.
En novembre dernier, plusieurs experts avaient déconseillé au gouvernement d’accorder un coup de pouce au SMIC en janvier 2014 afin de ne pas donner un mauvais signal aux entreprises. Cet argument a, semble-t-il, été suivi et respecté. La prochaine revalorisation du SMIC sera donc une revalorisation a minima.