La disparition des cotisations familiales prévue par le Pacte de responsabilité de François Hollande représentera pour les entreprises une économie de 80 à 150 € par mois et par salaire.
Depuis que la protection Sociale existe (1945), les allocations familiales sont entièrement financées par les entreprises. Aujourd’hui, cette manne représente 35 milliards d’euros, versées sous forme de cotisations patronales (une autre partie provient de la CSG appliquée sur tous les types de revenus).
Ce sont ses « charges », comme les appellent les entreprises au grand dam des syndicats, que le gouvernement souhaite transférer sur un autre levier de financement. Lequel ? Justement c’est là que le bât blesse car personne ne le sait, y compris, peut-être, François Hollande lui-même. On se souvient qu’en 2012 Nicolas Sarkozy souhaitait utiliser la TVA, mais l’actuel gouvernement a déjà épuisé cette carte avec le CICE (Crédit d’Impôt Compétitivité-Emploi).
Nouvelle hausse des impôts ?
Faudra-t-il augmenter à nouveau les impôts ? Durcir encore la CSG ? Pour l’heure, c’est évidemment hors de question, car le ras-le bol fiscal des français a atteint son acmé. Il faudra pourtant trouver des solutions car la réforme doit succéder au CICE et monter en puissance jusqu’en 2017, date à laquelle le dispositif devra être totalement transféré, et donc compensé.
Pour les entreprises, le gain sera conséquent : jusqu’à 80 € de charges en moins sur un salaire de 1 500 euros, 148 € sur un salaire de 2 500 €.
Autre piste de financement pour François Hollande, la baisse des dépenses publiques. Il s’agirait de la voie la moins impopulaire mais elle reste très hasardeuse même si le Président de la République s’est risqué à donner un objectif chiffré : 50 milliards d’euros d’économies.