Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, presse le patronat de rendre sa copie sur les engagements des entreprises en matière de créations d’emplois.
Les négociations s’échauffent entre les partenaires sociaux à propos des contreparties inscrites dans le Pacte de Responsabilité avec les entreprises : ce plan prévoit, rappelons-le, d’accorder aux employeurs une baisse de 30 milliards d’euros des charges, en échange d’engagements chiffrés en termes d’embauches.
Mais plusieurs fois, ce « deal » a donné lieu à des « couacs », surtout dans le camp patronal. Aux Etats-Unis, le président du Medef Pierre Gattaz s’est ainsi sévèrement fait rabroué par l’Elysée après avoir dit tout le mal qu’il pensait du principe des contreparties, avant de se raviser.
Coup d’envoi des négociations le 28 février
A Paris, la CFDT, qui pèsera lourd dans la conclusion du futur accord, souhaite désormais accélérer le calendrier en pressant le Medef à formuler ses engagements au plus vite, « dès cette semaine » : Sur RTL, Laurent Berger, Secrétaire général du syndicat, a tenu à se montrer ferme et « très clair ». Selon lui, « Pierre Gattaz et le Medef doivent dire qu’ils sont prêts à tenir un certain nombre d’engagements pour dire comment vont être utilisées les marges qui sont dégagées. Si rien n’est dit, la CFDT considérera qu’il n’y aura pas de pacte de responsabilité qui vaille», ce qui serait « une catastrophe car nous avons besoin de ce pacte » at-il ajouté.
C’est le vendredi 28 février que se tiendra la première réunion entre les cinq organisations syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois patronales (Medef, CGMPE, UPA). Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fixé à « fin mars » le délai pour négocier ce pacte qui prévoit un allègement des cotisations des entreprises en échange d’embauches.