En période de fortes chaleurs, l’employeur doit garantir la sécurité de ses salariés confrontés, en extérieur comme en intérieur, à des températures extrêmes. Que dit la Loi ?
Tout le monde l’a remarqué, il fait chaud. En ces périodes caniculaires, les chefs d’entreprise doivent redoubler de vigilance et veiller au bien-être de leurs salariés, y compris dans le secteur tertiaire où ces derniers ne sont pas exposés au soleil. Car les bureaux souffrent d’un autre inconvénient : l’air peut s’y faire rare. Un déficit qui, combiné aux températures extrêmes générées par l’effet de serre des vitrages, peut occasionner des malaises.
Taux de de dioxyde de carbone
Cette sensation d’étouffement est en fait créée par une forte concentration de dioxyde de carbone due à un mauvais renouvellement de l’air dans un local fermé. Au-delà d’un taux de CO2 de 1 200 PPM (Parties par million), l’environnement peut vite devenir irrespirable et engendrer, chez ses occupants, des somnolences, une fatigue intellectuelle et des migraines.
Le Code du Travail français ne fixe aucun seuil limite de température et de concentration de CO2 autorisant un salarié à cesser le travail par mesure de précaution. Mais, en vertu d’un décret de décembre 2008, l’employeur est dans l’obligation de prendre des dispositions minimales pour préserver la santé de tout son personnel.
Premier réflexe indispensable : ventiler la pièce afin d’y créer des courants d’air, si possible en ouvrant les fenêtres situées en vis-à-vis afin de créer un « vent continu » capable de traverser l’ensemble de la surface de travail.
Eau, ventilation et droit de retrait
Surtout, de l’eau potable fraîche doit obligatoirement être laissée à disposition des salariés (3 litre d’eau minimum pour ceux qui exercent en extérieur).
Autres recommandations : installer des stores et brumisateurs (si ce n’est pas déjà le cas), stopper les équipements qui dégagent une forte chaleur (ordinateurs) et, si possible, évacuer les locaux dès lors que la température ambiante (sous abri) dépasse les 35°C, seuil à partir duquel le renouvellement de l’air devient problématique.
Sachez également qu’un salarié peut exercer un « doit de retrait » auquel l’employeur a la possibilité de mettre son veto. C’est alors au juge de trancher.