Selon un sondage Ifop-Ouest-France, quatre salariés français sur cinq ont décidé de chômer le lundi de Pentecôte cette année. La grande majorité des entreprises et services publics est fermée.
La journée de Solidarité, instaurée il y a six ans dans le contexte traumatique lié à la canicule meurtrière de 2003, se traduit, pour les salariés, par sept heures de travail non rémunéré dont le produit sert à financer des actions en faveur de l’autonomie des personnes âgées.
Pendant quatre ans, la loi a obligatoirement fixé cette journée solidaire au lundi de Pentecôte, ordinairement férié pour tout le monde, ce qui avait suscité une levée de boucliers de la part des syndicats et des entreprises.
Face au tollé, Xavier Bertrand, alors ministre des relations sociales, décide en 2008 d’assouplir les modalités d’application de cette journée de solidarité en laissant aux entreprises le choix de la fixer ou non au lundi de Pentecôte.
Cette année, la grande majorité des entreprises semblent avoir trouvé des compromis avec leurs salariés ou opté pour une autre « date » solidaire puisque, selon un sondage Ifop-Ouest-France, quatre français sur cinq ne travaillent pas ce lundi de Pentecôte, soit qu’ils ont déposé un jour de congé, soit que leur employeur leur a tout bonnement fait cadeau de cette journée.
Daprès le même sondage, seuls 18% des salariés du privé et 16% des salariés du public ont déclaré qu’ils travailleraient, contre respectivement 43% et 44% il y a cinq ans.
Le taux d’activité devrait s’élever à 20% ce lundi, contre 44% lors du lundi de Pentecôte de 2005. Le sondage fait apparaître aussi de grandes disparités entre les artisans et commerçants (34% d’activité) et les employés (26%) d’une part, et les professions libérales et cadres supérieurs (10% sont au travail).