Rien d’anormal à l’heure du tout numérique au travail Ce qui l’est peut-être plus en revanche, c’est le temps qu’ils y passent pour des motifs personnels.
Chaque année la société Olfeo, spécialiste des solutions de filtrage sur internet, publie une étude qui, sous couvert d’informations, lui permet, au passage, de s’offrir une belle campagne d’auto-pomotion très largement relayée par la presse (on en est, NDLR). Combien de temps les salariés passent-ils à surfer sur internet pendant leurs heures de travail ? Selon Olfeo, qui fonde ses conclusions sur le décryptage des serveurs Proxy auprès d’un panel de 100 entreprises représentant plus de 150 000 salariés, le temps de connexion serait de 2h10 par jour. Pas si surprenant au regard de la place grandissante qu’a pris internet dans le monde de l’entreprise. Mais l’étude ne se borne pas à ce constat d’ensemble : elle soutient que cette technologie détournerait les salariés de leurs missions premières. Ainsi, l’usage personnel serait majoritaire (58%), soit 1h15 par jour (1 mois par an) contre 57 minutes par jour en 2013 et 53 minutes en 2012.
Présentée comme cela, cette courbe ascendante a de quoi faire flipper les patrons : Olfeo indique que la navigation personnelle aurait un impact négatif sur la productivité générale, qui s’en trouverait réduite de -17,6%, rien de moins ! Pour enfoncer le clou, l’éditeur annonce que ce temps gâché sur la toile se traduirait, au débit de l’entreprise, par une perte annuelle 5 589 euros par ouvrier, de 5 333 euros pour un ouvrier et de 14 394 euros pour un cadre.
Pour l’année 2015, l’étude observe une progression des consultations sur les sites d’actualité (+7%) tandis que les réseaux sociaux perdent 3 points d’audience par rapport à l’année précédente, une baisse sans doute imputable à la généralisation des smartphones personnels qui permettent d’y accéder sans passer par l’ordinateur du bureau.