Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), les risques psychosociaux progressent toujours autant dans le secteur tertiaire.
Signe des temps ? Si les troubles musculo-squelettiques représentent encore 80% des maladies professionnelles – leur proportion continue de grimper dans tous les secteurs d’activité -, les troubles psychosociaux font une impressionnante percée, en particulier dans les métiers du tertiaire.
D’après les données des centres de consultation de pathologie professionnelle (CCPP), spécialisés dans l’examen des cas les plus complexes, les risques psychosociaux (déprime, stress etc…) sont les pathologies les plus fréquentes (22%), derrière celles de l’appareil respiratoire (24%) et devant les maladies de peau (17%).
Si le tertiaire semble le plus touché, le risque psychosocial progresse aussi fortement dans les industries (de 3,7% en 2001 à 14,6% en 2009). Il a littéralement explosé dans le métier de la santé (de 8% à 37% en moins de dix ans).
L’Anses souligne néanmoins dans son rapport la difficulté « de faire la part des choses entre une augmentation due à la propension de plus en plus importante qu’ont les personnes à consulter pour des questions de ce type et un phénomène réel d’augmentation d’incidence » (source : AFP).