Malgré la crise et la pression sur les salaires, 88% des français se disent « heureux » au travail, indique le dernier baromètre annuel Edenred-Ipsos. Un niveau en hausse de deux points.
Quand le chômage flambe, mieux vaut être au travail. Les actifs français qui ont un emploi ont conscience de ce « privilège » : selon dernier baromètre annuel Edenred-Ipsos, 88% d’entre eux se disent « heureux » au travail. C’est moins que les belges (94%), mais plus que les italiens (86%).
Cependant, tout n’est pas parfait : les français évaluent à 6,2/10 la qualité de vie au travail. C’est moins que les Suédois (7,1/10), les anglais (6,9/10), les belges (6,8/10) ou les Allemands (6,7/10). Surtout, la motivation des français au travail semblent s’éroder d’année en d’année. Avec un taux de 38%, les français passent pour être les « travailleurs les plus démotivés » dans l’Union Européenne.
Le salaire, première préoccupation des salariés
Les sources de ce mal-être proviennent souvent des rapports délicats qu’ils entretiennent avec leur hiérarchie : plus de 50% des français interrogés estiment que leur implication n’est pas suffisamment reconnue, et 42% souhaitent être davantage respectés dans le travail qu’ils fournissent, et 60%…aimeraient gagner plus.
Dans le contexte actuel de crise, peu de français semblent disposés à lâcher leur poste, au risque de se retrouver en carafe sur le marché de l’emploi : 41% des sondés affirment ne pas avoir « vraiment déjà songé à quitter leur entreprise » et 16% disent même n’y avoir « jamais pensé ». Enfin, 67% se plaignent d’être sollicités par leur employeur en dehors des heures de travail dans l’entreprise.