Les conditions de travail liées à l’environnement et à la pression psychosociale déterminent le taux d’absentéisme au travail, indique une étude de la Dares.
Chaque semaine, 3,6% des salariés, soit 680 000 en moyenne, s’absentent de leur entreprise pour raison de santé.
Ce taux varie, on s’en doute, d’une activité à l’autre et en fonction de la qualité des conditions de travail, souligne une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques).
Contraintes physiques et morales
Les conditions de travail recouvrent deux réalités : celle de l’environnement et du confort proprement dit, mais aussi celle de la contrainte psychologique liée à la pression professionnelle et à la gestion du stress, les eux finissant par se confondre.
Le taux d’absentéisme le plus haut (5,5%) concerne les salariés exposés au moins à trois types de contraintes physiques (contact avec les poussières et autres produits potentiellement dangereux et nocifs dangereux, exposition à des vibrations et autres nuisances sonores, port de charges lourdes…).
Le taux retombe à 2,5% chez les salariés qui ne subissent aucune de ces contraintes.
Le poids de la hiérarchie
Mais l’étude de la Dares souligne la part plus importante encore des risques psychosociaux sur les taux d’absentéisme : il monte ainsi à 7,5% chez les salariés ayant à faire face à des pressions liées à des faits de harcèlement, à un rythme élevé de productivité, à des risuqes d’accident ou à des agressions physiques ou verbales.
Le positionnement dans la hiérarchie pèse aussi : le taux d’absentéisme pour maladie monte à 4,5% chez les ouvriers, contre 1,6% chez les cadres.