Les usages numériques, notamment à travers l’utilisation de réseaux sociaux ont radicalement changé la donne pour les entreprises, exposées comme jamais à leurs communautés de consommateurs. Et pourtant, malgré le caractère incontournable du numérique dans l’économie, peu d’entreprises ont adopté une stratégie active concernant un enjeu pourtant fondamental.
Une frilosité qui reste considérable
Une récente étude démontre la frilosité des dirigeants d’entreprises à mener une politique active de présence dans le champ du numérique et particulièrement sur les réseaux sociaux. On constate ainsi que l’image d’une présence plus accrue du numérique dans l’entreprise est globalement perçu comme une menace pour les chefs d’entreprises, qui sont ainsi 58 % à considérer que le stress au travail ira en augmentant si la place du numérique s’affirme dans leur structure, 54 % s’inquiètent de risques de confidentialité avec en filigrane la question de la sécurité des données pour 49 % des interrogés.
Le fossé avec les salariés concernant le rapport au numérique est large, 73 % des collaborateurs y voyant un avantage certain dans l’amélioration des relations au sein de l’entreprise avec un effet positif sur la productivité et la motivation. Les dirigeants sont pourtant à l’aise avec les réseaux sociaux dans un cadre privé, 91 % déclarant utiliser Facebook à titre personnel,un taux qui tombe sous les 30 % concernant une utilisation professionnelle.
Les réseaux sociaux regorgent d’opportunités
Faut-il éviter les réseaux sociaux ou au contraire s’en tenir éloigné ? Il apparait que seulement 16 % des entreprises sont présentes sur Facebook, un chiffre qui s’établit à 7 % pour Twitter. Et pourtant, intégrer le numérique dans ses stratégies de communication est aujourd’hui incontournable, mieux veut exercer une activité de veille et contrôler son image sur les réseaux ou l’avis des consommateurs se diffuse à grande vitesse avec un impact considérable. Au-delà de ses évidences sur cet aspect, il s’agit aussi pour les dirigeants de pouvoir se mettre en valeur et cultiver leur propre valeur ajoutée, Twitter se prêtant parfaitement à cet exercice.
Communiquer sur Tweeter implique pour le dirigeant de rester sur des thématiques concernant son entreprise ou son domaine d’activité, en évitant la tentation de tweets d’ordre privé ou reflétant une opinion personnelle. Une phase d’apprentissage est nécessaire pour maitriser Twitter, attention à prendre le temps de la réflexion avant de poster son message.
Le réseau social interne, un incontournable ?
Le réseau social interne peut être vu comme un outil formidable de coopération, mais les freins restent nombreux à sa mise en place. La structure hiérarchique rigide prévaut encore dans une part non négligeable d’entreprises dans l’hexagone, peu propice à la mise en place de ce type d’outils. En établissant une charte claire d’utilisation (contenu strictement professionnel) et en évitant le mélange des genres en évitant association entre collaborateurs, clients et fournisseurs par exemple. Le risque de débordement est simple à maitriser à travers une modération permanente, néanmoins gare à ne pas faire du réseau interne un outil permanent de travail, une interdiction de connexion en externe s’avère une solution pertinente.