Le diplôme a encore de la valeur aux yeux des employeurs et reste un sésame pour accéder à l’emploi. Une étude de l’Insee montre que les jeunes non diplômés sont cinq fois plus touchés par le chômage.
La crise du marché du travail frappe les jeunes en masse : en France, 25% des moins de 25 ans sont au chômage. Mais ce fléau ne les atteint pas tous de la même façon : une étude de l’Insee montre qu’en 2012, 47% des jeunes dépourvus de diplôme (ou au minimum avec le Brevet des collèges) étaient encore au chômage un à quatre ans après avoir quitté le système scolaire. Une proportion qui descend à 10% chez les diplômés de l’enseignement supérieur.
Est-ce surprenant, surtout en temps de crise ? Evidemment non, mais ce résultat tord le cou au poncif selon lequel les diplômes ne servent plus à rien pour trouver du travail parce qu’ils feraient peur aux chefs d’entreprise ou qu’ils seraient inadaptés à l’offre d’emploi.
Le chômage ou des emplois précaires
Selon l’Insee, les jeunes sans diplôme accéderaient, en outre, aux emplois les plus précaires, contrats saisonniers, CDD etc…La situation est plus difficile pour ceux qui ont cessé leurs études au niveau de la 3ème ou en cours de CAP ou de BEP, elle l’est un peu moins pour ceux qui ont arrêté en terminale, sans aller jusqu’au Bac.
Entre 2002 et 2011, un jeune sur six est sorti de l’école sans diplôme : cette part (environ 17% des jeunes) avait beaucoup baissé dans les années 1990 sous le double effet de la hausse du nombre de bacheliers et de leur accès en masse dans l’enseignement supérieur, lequel a vu ses effectifs se densifier en une décennie. Ce phénomène avait permis de faire tomber de 30% à 16% les chiffres des non-diplômés mais cette proportion a cessé de baisser dans les années 2000.