Le contrat de génération est l’un des projets phares du nouveau gouvernement, qui souhaite favoriser le maintien dans l’emploi du senior tout en aidant les jeunes à accéder au monde professionnel. Cette idée de transmission de compétences entre générations dans l’entreprise est déjà une réalité qui est appliquée dans certains domaines d’activité.
La sauvegarde des compétences, indispensable à la survie de l’entreprise
Les entreprises qui forment de jeunes collaborateurs au côté de salariés seniors, un tutorat appliqué à l’univers professionnel, ont bien identifié l’enjeu que représente la transmission des compétences. Celles-ci sont précieuses à survie de l’entreprise, de surcroit quand elle opère dans des secteurs qui nécessitent un savoir-faire important et technique.
Un exemple concret de ces contrats de génération avant l’heure avec cette entreprise du département du Val-de-Marne, spécialisée dans la fabrication de pièces de verre à destination des laboratoires. Un procédé d’une grande technicité, qui nécessite le déploiement de compétences professionnelles fortes. Les jeunes collaborateurs embauchés par l’entreprise se voient tous attribuer un tuteur, chargé de parfaire leur apprentissage. Une méthode qui fait ses preuves et qui assure une transmission efficace de compétences qui permettront à l’entreprise de pérenniser son activité.
Pallier les déficiences en matière de formation
Formations inexistantes sur le domaine de compétences ou pénurie de candidats, le contrat de génération apparait comme une évidence pour de nombreux professionnels. L’offre de formation est parfois loin de répondre aux besoins exprimés par les entreprises, notamment dans les secteurs nichés et très spécialisés. Le tutorat offre aussi l’avantage de valoriser les seniors et de les décharger progressivement de leur charge de travail, après une longue carrière professionnelle, parfois dans des conditions de pénibilité avérées. Mais loin d’être la panacée pour toutes les entreprises, cette solution présente encore des inconvénients qui sont loin d’apparaitre comme négligeables.
Un cout conséquent
La formation d’un collaborateur en s’appuyant sur le tutorat présente un cout certain, un salarié formateur n’est plus pleinement mobilisé sur sa tâche, avec une baisse de productivité assurée. Un doublement de charge sur un poste avec une rentabilité largement érodé et l’inconvénient majeur qui est rencontré par les professionnels. Un système qui peut être difficile à mettre en place lorsque la cadence de production est en jeu. Le gouvernement, conscient de l’enjeu d’avenir autour de cette question, semble vouloir prendre s’emparer du dossier du contrat de génération, pour inciter les entreprises à renforcer le lien entre jeunes et seniors en milieu professionnel.
Un cadre favorable pour le contrat de génération
Le gouvernement promet un dispositif favorable aux entreprises sur le contrat de génération. Des allégements de charge sont déjà garantis, mais les dirigeants s’inquiètent d’un contrat qui ne serait pas assez attractif, notamment sur le volet de la formation. Un contrat en lien avec l’alternance est une demande forte des organisations patronales, pour qui l’intégration de cet élément apparait comme incontournable pour que ce dispositif soit largement plébiscité. Le contrat de génération est bel et bien un outil demandé par les entreprises, encore faut-il que celui-ci réponde précisément à leurs attentes.