Selon une étude réalisée par l’Institut Great Place to Work, 17% des salariés français seraient dans un état proche de la dépression professionnelle.
Difficile de mesurer le phénomène, le burn out n’étant pas systématiquement reconnu comme une maladie professionnelle. Il s’agit d’un syndrome d’épuisement souvent consécutif à un excès de stress et un sentiment de dévalorisation dans l’entreprise.
Selon une étude réalisée par l’Institut Think pour le compte de la filiale française du réseau mondial de cabinet-conseil Great Place to Work, qui établit chaque année un palmarès du bien-être au travail, 31% des salariés affirment être confrontés à ces cas pathologiques dans leur entourage professionnel. 17% estiment être personnellement frappés par ce syndrome, un niveau qui atteint même 24% chez les managers.
Enfin 48% des salariés interrogés par Think indiquent avoir connu, parmi leurs proches ou leurs collèges, mais aussi pour eux-mêmes, des situations d’épuisement qui se sont traduites par des arrêts maladie soudains liés à la dégradation des conditions de travail ou à un niveau de stress important.
On l’a dit, ce phénomène est difficilement quantifiable car le burn out est rarement reconnue comme une pathologie exclusivement liée aux conditions professionnelles : seuls une dizaine de cas par an sont « certifiés » par l’Assurance maladie. Tous concernent des situations ayant entraîné une incapacité permanente supérieure à 25% et pour lesquelles un lien « direct et essentiel avec l’activité professionnelle » a pu être établi.
La qualité des conditions de travail est un facteur déterminant : 56% des salariés interrogés par Think signalent une dégradation de leur environnement professionnel depuis 2011, et notamment des pratiques managériales. Une évolution négative qu’ils imputent en partie à la crise : 76% des sondés disent en ressentir personnellement les effets au travail, et sur leur niveau de rémunération qui stagne (62%). 83% des salariés ne croient pas à une reprise économique rapide en France.