Selon un sondage réalisé par l’association Référentiel de l’Absentéisme, ce taux aurait progressé dans plus de 60% des entreprises à cause de la surcharge de travail.
Le gel des embauches pèse sur la santé des salariés en poste. Selon un sondage réalisé par l’association référentiel de l’Absentéisme, cette charge de travail croissante aggraverait les arrêts pour congés maladie. En 2014, ce taux s’établissait à près de 18 jours par an selon deux études conduites par le groupe d’assurance Malakoff-Médéric et le cabinet Alma Consulting. A l’époque, le phénomène concernait un tiers des salariés.
L’étude publiée aujourd’hui confirme ces tendances négatives: depuis 2009, la hausse aurait été « modérée » dans 47% des entreprises sondées, et « forte » dans 18%. L’addition est simple : le taux d’absentéisme se serait dégradé dans une large majorité d’établissements (65%) depuis la crise. La courbe s’inverse en revanche pour 19% des entreprises interrogées, 14% à un rythme modéré sur la même période, et rapide pour 5%.
Pour lutter contre ce fléau, les équipes dirigeantes donnent la priorité aux contre-visites médicales (73%), loin devant les entretiens de ré-accueil (38%), la formation des managers (35%) ou les plans de prévention (risques psycho-sociaux, troubles musculo-squelettiques).
Un peu plus de 8 entreprises sur 10 reconnaissent ne mettre en place « aucune mesure palliative » pour enrayer ces absences qui sont, en conséquence, supportées par « les collaborateurs présents » confrontés à une inévitable surcharge de travail. Et le cercle vicieux s’enclenche.
Dans le précédente enquête menée par l’association, créée en 2013, 53% des entreprises au total avaient fait part d’une hausse de l’absentéisme. Elle ignore si la dégradation est liée aux mauvaises « conditions socio-économiques » ou à un phénomène « durablement ancré (perte de sens et de la valeur travail) ».
Le sondage repose sur un panel de 317 entreprises regroupant 402.503 salariés soumises à un questionnaire mis en ligne d’octobre 2015 à avril 2016. Une majorité des réponses (60%) émane d’entreprises de 101 à 500 salariés.