Selon une étude réalisée par l’Institut Randstad et l’Observatoire du fait religieux en Entreprise (OFFRE), la part des salariés qui affirme avoir été exposée à ces formes d’expression trahissant une appartenance confessionnelle, progresse de +15 points par rapport à l’an dernier.
Est-ce le signe d’une crispation collective ou la conséquence d’une montrée réelle de l’expression religieuse, au point qu’elle serait de plus en visible dans les entreprises ? Selon un sondage réalisé par l’Institut Randsatd avec l’OFRE (Observatoire du fait Religieux en Entreprise), une part croissante de salariés (65%), en hausse de 15 points en 2016, affirme avoir été témoins de « faits religieux » sur son lieu de travail. En dehors de cas très minoritaires, ces comportements donnent rarement lieu à des situations de conflit consécutives à une « remise en cause l’organisation de travail ou à une transgression des règles légales ». 7% des faits observés aboutissent tout de même à la stigmatisation d’une personne, 6% se traduisent par une forme de prosélytisme, 6% par le refus de réaliser certaines missions professionnelles, 5% par celui d’exercer sous les ordres d’une femme. Dans 5% des cas également, le signe d’appartenance à une religion se manifeste par la pratique de la prière à l’intérieur des locaux de l’entreprise.
La majorité des faits restent selon l’enquête, « peu perturbateurs » mais leur combinaison avec d’autres faits et situation peuvent, en certaines occasions, les « rendre problématiques ». Dans la majorité, l’appartenance à une confession transparaît dans le port d’un signe religieux, comme le voile (21%). 18% des cas relevés concernent des demandes d’absence pour une fête religieuse, des demandes de modifications d’horaires (14%) ou des prières pendant mes pauses.