C’était l’une des mesures du choc de simplification promis aux entreprises par François Hollande : dès janvier, le nombre de mentions fiscales figurant sur le bulletin de paie devrait être allégé.
C’est peut être un détail pour vous, mais pour elles ça veut dire beaucoup. La simplification du bulletin paie est l’une des 50 propositions inscrites dans le plan de simplification porté par le Secrétaire d’Etat Thierry Mandon et le chef d’entreprise Guillaume Poitrinal. L’actuelle fiche comporte grosso modo une trentaine de lignes. A partir de janvier prochain, il n’y en aura plus que quinze. Un gain de temps et d’argent pour les entreprises qui les édite : aujourd’hui, cette procédure leur coûte entre 17,10 euros et 21,50 € par mois. Avec la réforme, le poids de cette charge va tomber à 12 euros. Ce tour de passe-passe va être rendu possible par la disparition de la part patronale, aujourd’hui mise en évidence avec les cotisations salariales. Ces dernières seront aussi regroupées par caisses (santé, famille, sécurité sociale, retraite, complémentaire et emploi).
Cette version « light » devrait permettre de gagner en visibilité, d’accélérer la mise en forme des bulletins de paie et de générer environ 2 milliards d’euros d’économies, tous secteurs et toutes entreprises confondus.
Cette mesure devrait concerner 21 millions de salariés (24 millions) dès le 1er janvier prochain. La semaine dernière, des députés UMP avait tenté d’aller plus loin en proposant, dans une loi visant à réformer le code du Travail, un allégement drastique du bulletin de paie en y réduisant à quatre lignes le champs dédié aux cotisations salariales. Cette mesure a été rejetée par la majorité socialiste.