En clôture d’une réunion avec les responsables de Pôle Emploi, François Hollande a proposé d’étendre le statut d’apprenti aux chômeurs de longue durée afin qu’ils retrouvent le chemin de l’entreprise.
Et si les chômeurs de longue durée retrouvaient un statut d’actif ? C’est l’idée émise, mardi, par le président de la République François Hollande, en clôture d’une table ronde réunissant plusieurs membres du gouvernement, préfets et cadres de Pôle Emploi.
Dans la ligne de ce qu’a préconisé le rapport réalisé par le PDG de GDF Suez Gérard Mestrellet pour favoriser le retour à l’emploi, le Chef de l’Etat a proposé d’étendre le statut d’apprenti aux chômeurs de longue durée. Ce dispositif leur permettrait de remettre, « quel que soit leur âge », un pied dans l’entreprise pour compléter une formation professionnelle.
Des accueils-formation dans les entreprises ?
Leur rémunération serait « maintenue au niveau de l’indemnisation telle qu’elle est prévue » a cru bon de souligner François Hollande. Autrement dit, ces chômeurs devenus apprentis, seraient payés selon les modalités des contrats d’alternance : des salaires totalement exonérés de charge et d’un montant inférieur au Smic.
Aujourd’hui, la loi prévoit des seuils de rémunérations pour ces jeunes travailleurs, d’environ 25% du smic pour les moins de 18 ans lors de leur première année d’alternance, et jusqu’à 53% la troisième année.
Pour ceux qui ont plus d e21 ans, le salaire peut, selon les branches, atteindre 53% du smic la première année, 61% la deuxième et 78% la troisième.
Gérard Mestrellet a prônés d’autres mesures pour enrayer le chômage des seniors, comme la mise en place de services d’accueil dans les entreprises qui permettraient aux demandeurs d’emploi de bénéficier d’une formation en milieu professionnel.
De son côté, François Hollande a proposé d’assouplir le contrat de génération afin qu’il profite davantage aux actifs de plus de 50 ans les plus exposés au chômage de longue durée en cas de perte d’emploi.