Les entreprises apportent, de loin, la contribution la plus forte au financement de la formation professionnelle, soit 14,30 milliards d’euros en 2014, indique un rapport annexé au Budget 2017.
A quel niveau montent les réserves financières de la formation professionnelle ? Un rapport annexé au dernier projet de Loi de Finances, qui établit le budget national pour 2017, cite un chiffre de 2014 : 31,59 milliards d’euros, abondé à près de 50% par les entreprises à travers les cotisations patronales. On sait depuis que François Hollande a érigé la formation des demandeurs d’emploi au rang de priorité nationale afin d’inverser la fatidique courbe du chômage avant la fin de son mandat.
Le plan de 500 000 formations dévoilé en début d’année fait suite à un précédent programme d’urgence qui devait profiter à 100 000 personnes sous-qualifiées. Or, en 2014, l’Etat a diminué son financement de -3,9% à 3,73 milliards d’euros. Celui des régions était également en recul (-1,7%).
A l’inverse les entreprises ont compensé une partie de cette « diète » publique en mettant 14,30 milliards sur la table, un volume en hausse de +3,6% par rapport à l’année précédente. Cette part représente 45,3% de la dépense totale engagée dans la formation professionnelle et l’apprentissage.
Rappelons que depuis mars 2016, un taux unique de cotisation de 1% a été mis en place pour toutes les entreprises qui emploient plus de dix salariés (la répartition des versements destinés à l’ensemble des dispositifs CIF, CPF, FPSPP, Plan et Professionnalisation, diffèrent en revanche selon la taille des entreprises). Sous le seuil de 10 salariés, le niveau de contribution reste inchangé à 0,55%.
Les quotes-parts fournies par l’Unédic, organisme paritaire qui gère l’assurance chômage, et Pôle Emploi, en charge du recensement et de l’orientation des demandeurs d’emploi, ont ont augmenté de +5,6%), pour un total de 1,85 milliard d’euros. Quant aux ménages, ils ont directement financé des formations à hauteur de 1,37 milliard d’euros (+1,5%).