Une salariée du Pays basque avait été licenciée à cause de l’usage très personnel qu’elle faisait d’internet au travail. La Cour d’appel a donné raison à l’employeur.
L’abus d’internet au bureau, qui fait l’objet de litiges toujours plus nombreux depuis plusieurs années, commencent à faire jurisprudence. Un nouveau cas vient d’être tranché par la Cour d’appel de Pau (Pyrénées Atlantique). Il concernait une salariée de la région licenciée pour s’être trop connectée à internet pendant ses heures de travail : Facebook, boîte mail, et même site commercial spécialisé dans la lingerie….
Son historique de navigation avait été récupéré par son employeur qui la soupçonnait de s’adonner à des activités personnelles au détriment de ses tâches professionnelles qu’elle ne terminait pas en temps en heure, se disant « débordée ».
Facebook et YouTube, des dérivatifs en entreprise
Une fois licenciée, la salariée avait saisi le conseil des Prud’hommes de Bayonne pour contester la procédure. Cette juridiction lui avait donné raison, considérant le motif de son licenciement « sans cause réelle et sérieuse ». Finalement, la cour d’appel de Pau a validé la décision de l’employeur : il faut dire que ce dernier a, entre temps, versé au dossier des captures d’écran imprimés qui permettaient de constater la nature et mesurer la fréquence des activités en ligne de son ex-employée.
En mars 2013, une étude menée par l’entreprise Olféo estimait à 1h37 le temps moyen qu’un salarié passe chaque jour sur internet, dont 53 minutes pour satisfaire des occupations non-professionnelles. Facebook, YouTube, Wikpedia, les actualités Yahoo, les messageries instantanées, mais aussi le site de e-commerce Leboncoin et le site d’information numérique Commentçamarche, ont, dans l’ordre, les faveurs des salariés au bureau.