Selon une étude de l’Insee, un peu plus d’un poste de cadre sur trois est désormais occupé par une femme et leur niveau de rémunération tend à se rapprocher de celle des hommes, mais très lentement.
Les femmes gagnent toujours moins que les hommes mais l’écart salarial (28%) tend à diminuer depuis 2008 (-4 points).
Pourquoi l’écart salarial se réduit
La crise n’y est pas pour rien : en frappant des secteurs à prédominance masculine, comme l’industrie et la construction, elle a contribué à rééquilibrer très légèrement le nombre d’heures travaillées entre les hommes et les femmes : l’écart s’est ainsi réduit de trois points depuis 2008, mais la différence de salaire horaire n’a que très peu bougé (18% en 2010, contre 19% avant la crise).
Autre changement : de plus en plus de femmes décrochent un diplôme d’enseignement supérieur, ce qui leur ouvre l’accès à des postes d’encadrement dans les entreprises : en 2010, 35% des postes de cadres étaient occupés par des femmes, soit une progression de sept points en quinze ans (ce qui est peu).
Malgré ce résultat, 70% femmes occupent encore des postes d’employé qui sont parmi les moins bien rémunérés.
Inégalités moins fortes dans le secteur public
15 600 euros, c’est le revenu annuel moyen perçu par les femmes en 2010 dans le secteur privé. On a vue l’écart avec les hommes y est de 28%. Il est moins fort (18%) dans le secteur public où les femmes sont très présentes (65% des postes).
Les différences de salaires à poste et fonction égal représentent 9% des cas, mais ce « sont les plus insupportables » dénonce la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem qui promet des « sanctions dans les six mois » aux entreprises qui n’auront « pas fait l’effort de rédiger un diagnostic ».