Une forte majorité des chômeurs acceptent de changer de métiers, non par conviction mais pour répondre à l’urgence de retrouver du travail, indique une enquête de Pôle Emploi.
Faute de débouchés dans leur secteur de prédilection, beaucoup de chômeurs de longue durée se résolvent à changer de métier pour remettre le pied à l’étrier de l’emploi. Sur les 2 millions de personnes qui sortent, chaque année, des registres de Pôle Emploi après avoir retrouvé du travail, 37% à faire le choix d’un nouveau projet professionnel.
Quelles ont été leurs motivations ? Selon les résultats de deux enquêtes menées auprès d’un échantillon de chômeurs inscrits au 32 décembre 2009, 12% des sondés disent s’être réorienté dans un métier qui leur inspirait « de l’intérêt ». Seuls 7% ont fait ce choix pour améliorer leurs « conditions de travail et leur salaire », 6% pour « fuir la dernière activité qu’ils ont exercée », 8% en raison de « contraintes personnelles liées, par exemple, à des obligations familiales ». 7% évoquent « une opportunité, ou le hasard ».
Où trouver un emploi stable ?
Surtout, 58% de ces chômeurs reconvertis disent s’être remis à travailler par défaut, c’est-à-dire pour répondre à une « urgence » (souvent l’imminence d’une arrivée en fin de droits), « une obligation de travailler ou une absence d’alternative ».
Selon Pôle Emploi, ces reconversions « subies » sont plus courantes chez les salariés issus des secteurs industriels, notamment parmi les métiers de l’électricité, de l’électronique, de la mécanique, des métaux qui comptent le plus de salariés mobiles.
A l’inverse, les activités les plus « stables » se trouvent dans le domaine de l’informatique (95% des personnes inscrits dans ces métiers étaient toujours en emploi en 2013), la maintenance (93%), l’administration publique, la police, l’armée, les professions juridiques (93%), les études et la recherche (93%). ce ration tombe à 43 dans le secteurs artisanal et son rseau de petites entreprises, très impacté par la crise.