Selon une étude de France Stratégie, les inégalités perdurent dans l’accès à l’emploi, selon que l’on est un homme ou une femme, immigré ou non.
Discrimination, inégalités de traitement, xénophobie, sexisme, préjugés…mettez-y les termes que vous voulez. En France, crise oblige, l’accès à l’emploi est tout sauf un long fleuve tranquille. L’entonnoir se rétrécit encore pour certains candidats, femmes et immigrés surtout, affirme une étude réalisée par France Stratégie, organisme de réflexion rattachée à Matignon.
L’enquête, qui visait à identifier et quantifier les inégalités « inexpliquées » sur le marché du travail, affirme que « les hommes sans ascendance migratoire ou d’origine européenne restent significativement avantagés ». Mieux lotis au moment de l’embauche, mais aussi dans l’entreprise : « A caractéristiques égales, ils ont un accès privilégié à l’emploi, notamment au CDI à temps plein et ils bénéficient de salaires plus élevés » ajoute le document, ciblant là des discriminations manifestes liées au sexe, l’origine ou le lieu de résidence
D’entrée, un filtrage brouillerait, sans distinction d’origine sociale ou géographique, les cartes entre les femmes et les hommes, ces derniers ayant plus de chances « d’accéder aux 10 % des salaires les plus élevés ». Les femmes pâtiraient d’ « un taux d’activité plus faible, de salaires inférieurs à poste donné et d’un accès difficile aux postes les mieux rémunérés ».
Dans le détail, le taux de chômage chez les personnes originaires du continent africain est de 18 % pour les hommes et 13 % pour les femmes. Chez les hommes et femmes sans ascendance migratoire, il est à 6 %. Avec une ascendance européenne, le taux passe à 6,5 % pour les femmes et 6,6 % pour les hommes.