Pour faciliter l’accès à l’emploi des personnes handicapées, la ministre Anne-Marie Carlotti, en charge de la lutte contre l’exclusion, souhaite renforcer l’offre de formation aux publics fragilisés.
C’est la semaine pour l’emploi des handicapés. A cette occasion, le gouvernement voulait y aller de son annonce forte : faciliter l’embauche de ces personnes fragilisées. Il faut dire qu’un constate s’impose : malgré la législation qui oblige les entreprises à compter dans leur effectif au moins 6% de personnels reconnus handicapés, sous peine de fortes amendes, « le taux d’emploi dans le privé n’est même pas à la moitié de ce qu’il devrait être » déplore la ministre Anne-Marie Carlotti.
Donner accès aux diplômes
Concrètement, seuls 35% de ce public avait un emploi en 2011, contre 64% pour l’ensemble des actifs. Sur les 9 millions de personnes handicapées, ils sont 56% à connaître le chômage, et sur les 2 millions concernés par l’obligation d’emploi des entreprises, 51% n’ont pas de diplômes autres que le BEPC…
Pour sortir de cette spirale, Anne Marie Carlotti annonce, dans Le Figaro, vouloir déposer un « projet de loi de réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage » pour faire en sorte que « les outils de la formation bénéficient davantage à ceux qui en ont le plus besoin ».
Elle souhaite parallèlement « renforcer l’offre de formation spécialisée délivrée par ces centres et son adaptation aux besoins des entreprises ».