Le taux d’emploi des BAC+5 est globalement stable mais les conditions de travail proposées à l’embauche ont tendance à se dégrader.
L’APEC vient de publier une enquête sur l’insertion professionnelle des jeunes de 20 à 30 ans diplômés dotés d’un niveau BAC +5 minimum. Il est admis que cette catégorie reste, parmi les jeunes, celle qui s’en sort le mieux sur le marché du travail. C’est encore vrai mais l’avenir qui leur est offert en entreprise ne semble plus aller de soi.
D’après l’Apec, leur taux d’emploi reste encore élevé mais il a fortement reculé depuis cinq ans (72% en 2010, contre 63% l’an dernier). .Au printemps 2015, 62 % de ces jeunes, diplômés depuis l’année précédente, occupaient un emploi, 10 % en cherchaient un après une première expérience en entreprise (stage, CDD) et 28 % cherchaient toujours leur premier emploi.
Pour le directeur de l’Apec, Jean-Marie Marx, cette période de latence avant la premier poste stable est lié à la stratégie des entreprises « qui préfèrent recruter des jeunes avec un, deux ou trois ans d’expérience » et optent pour des candidatures issues des « promotions précédentes ». Aujourd’hui, les jeunes diplômés attendent 2,7 mois en moyenne pour signer un premier contrat de travail.
Le plus embêtant, c’est que leurs attentes salariales sont souvent déçues :d’après l’APEC, ces jeunes diplômés commencent par être rémunérés autour d’un smic et demi, avec salaire annuel brut moyen est de 26 500 euros, inférieur à ce qu’il était en 2014 (28 700 euros).
La moitié de ces jeunes (50%) qui entrent sur le marché du travail décrochent un CDI, un indicateur qui recule de 9 points par rapport à 2014.