La dématérialisation est un concept qui n’en finit plus de séduire les entreprises. Finis les papiers, vive les formulaires électroniques qui prennent moins de place et s’échangent plus rapidement. Le bulletin de paie pourrait faire partie de l’effort de dématérialisation entrepris par les entreprises mais si les DRH se montrent enthousiastes, les salariés restent eux à convaincre.
La dématérialisation s’impose de plus en plus dans les entreprises. D’après un communiqué récent du site Net-entreprises.fr, 90% des entreprises concernées par la déclaration annuelle des données sociales (DADS-U) se sont acquittées de la formalité par l’envoi du formulaire électronique qu’il propose au lieu d’avoir recours à sa version papier.
D’autres documents que les multiples déclarations auxquelles sont contraintes les entreprises peuvent faire l’objet d’un effort de dématérialisation.
C’est le cas du bulletin de paie. Pour envoyer une version électronique du document à ses salariés, l’entreprise doit avoir l’autorisation de ses derniers et doit, d’après la loi « prendre toutes les précautions utiles pour préserver la sécurité des données, et empêcher qu’elles soient déformées, endommagées, ou que des tiers non autorisés y aient accès ».
2. Directeurs des ressources humaines et salariés sont ils prêts ?
D’après une enquête OpinionWay, La plupart des directeurs des ressources humaines ou des directeurs administratifs et financiers sont séduit par l’idée de dématérialiser les bulletins de paie puisque 79% auraient envie de recommander une solution d’envoi de ce document dans un format électronique
Pratiquement les deux tiers de ceux qui n’envisagent pas cette solution de dématérialisation motivent leurs réticences par une crainte d’un refus des salariés.
Leurs inquiétudes semblent relativement fondées puisque d’après l’étude, à peine un salarié sur deux affirme qu’il accepterait de recevoir son bulletin de paie sous une forme électronique si son entreprise lui proposait.
La proportion de salariés qui reste franchement attaché au papier s’élève à 29%, tandis que 23% n’affichent aucune préférence et déclarent qu’ils ne sauraient pas comment il réagirait à la proposition.
Si la facilité d’archivage est un argument qui séduit les salariés, deux fois plus d’entre eux préfèrent le numérique au papier sur ce point, ce sont les aspects de sécurité de transmission et d’archivage du document qui les freinent dans la perspective de renoncer au bulletin papier.