La hausse du nombre de fonctionnaires s’explique surtout par le volume croissant de contrats aidés.
La hausse, légère (+0,7%), est conforme au programme de François Hollande qui promettait une stabilité des personnels dans la fonction publique. Le candidat de 2012 s’était en effet engagé à maintenir les effectifs de fonctionnaires, prenant à contrepied la politique de son prédécesseur Nicolas Sarkozy axée sur le non-remplacement d’un agent sur deux.
En 2014, leur nombre a augmenté d’environ 40 200 personnes, une hausse essentiellement liée à la signature de contrats aidés dans le public. Sans ces dispositifs proposés aux demandeurs d’emploi peu qualifiés, le volume des personnels d’Etat, des collectivités territoriales et des hôpitaux aurait tout de même progressé, mais de +0,3% seulement.
Au 31 décembre 2014, la fonction publique représentait, avec quelque 5,64 millions d’agents, environ 20% de l’emploi en France.
L’essentiel des recrutements a été réalisé dans la fonction publique territoriale où les effectifs ont poursuivi leur hausse (+1,5%), un rythme tout de même inférieur à l’année précédente (+2%). Ils sont stables en revanche dans l’Etat (2,4 millions de personnes) où certains ministères perdent toujours des postes (-9 600 dans la défense, – 4 800 dans l’Ecologie). A l’hôpital, la progression des personnels a été moins forte en 2014 (+0,9%) qu’en 2013 (+1,7%).
Sous l’ère Sarkozy, 150 000 postes avaient été supprimés, notamment via la Révision générale des politiques publiques (RGPP) lancée en 2007. Une mesure annulée depuis par François Hollande.