Les tests rapide antigéniques vont être déployés en entreprise, sans doute en janvier. Les règles à suivre seront très prochainement précisées dans une circulaire du gouvernement.
Le dépistage en milieu professionnel va venir compléter le dispositif de prévention déployé au niveau national pour ralentir la propagation de la Covid-19 : dans quelques jours ou semaines, les employeurs auront la possibilité de réaliser des tests rapides au sein de leurs locaux. En théorie, ce type de campagnes est autorisé, depuis que le gouvernement a accepté de l’inscrire dans le protocole sanitaire applicable dans les entreprises (c’est le cas depuis le 30 octobre dernier et l’entrée en vigueur du deuxième confinement) : en pratique, il manquait un cadre réglementaire apte à définir les modalités de la pratique. Celui-ci va être très prochainement établi par une circulaire gouvernementale qui permettra aux acteurs concernés d’agir en toute connaissance de cause : quelles seront les consignes d’hygiène à respecter et les formalités à observer pour que la procédure soit homologuée ? Comment les locaux devront-ils être organisés pour réaliser ces opérations dans les meilleures conditions ?
Une précision : le coût de ces tests antigéniques sera à la charge des employeurs. Le ministère de la Santé compte faire reposer le dispositif sur deux autres principes : contrôle et ciblage. En vertu du premier, il faudra remplir une déclaration préalable en ligne avant de procéder au dépistage. Le second stipule que seuls les salariés symptomatiques et reconnus « cas contacts » seront amenés à s’y soumettre (mais sans obligation, le volontariat restant la règle). Les employeurs ne seront donc pas autorisés à procéder à un dépistage massif de leurs personnels. Il leur faudra également se plier au secret médical et, à ce titre, ne pas accéder de leur propre chef aux résultats ni se les faire communiquer. Les médecins, infirmiers ou pharmaciens qui réaliseront ces tests devront, s’ils sont positifs, renseigner la base de données nationale du dépistage, Si-Dep.
Enfin, seuls les tests nasaux –qui nécessitent l’intervention de professionnels qualifiés- seront autorisés, ce qui exclut de fait les prélèvements salivaires – moins fiables – et que les autorités sanitaires souhaitent réserver aux publics intolérants aux premiers