Le fameux mal de dos constitue l’un des principaux facteurs de risque au travail, révèle un bilan de la Sécurité Sociale.
Le mal du siècle ne s’est jamais si bien porté…dans les entreprises. Selon un bilan dressé par de la branche accidents du travail de la Sécurité sociale, relayée par les Echos et France Inter, 167 000 cas de lombalgie auraient été répertoriés en 2015, un chiffre en forte augmentation (+14,3%) depuis dix ans. L’étude ajoute que cette pathologie, sournoise dans ses symptômes, est devenue le deuxième motif de recours au médecin généraliste. Dans la minorité des cas toutefois (1 sur 5), le diagnostic débouche sur un congé maladie. Il n’empêche que leur part dans le large registre des accidents du travail ne cesse de grimper : de 13,2% en 2005, cette dernière est passée à 19,1% en 2015. Si les douleurs dorsales conduisent, on l’a vu, peu de salariés à s’arrêter, elles représentent tout de même 30% des arrêts de travail de longue durée (plus de six mois).
Risque élevé dans les services à la personne
Mal du siècle et mal universel par excellence, parfois négligé voire sous-estimé en raison de sa chronicité, il frappe la quasi-totalité des français, quel que soit leur secteur d’activité. Plus de la moitié d’entre eux affirme en souffrir « au moins une fois par an ».
Sa fréquence est attestée dans le domaine des services à la personne, métier qui voit le plus croître le nombre d’arrêts de travail délivrés pour ce motif (+2.200 cas par an). A l’inverse, le bilan est en baisse dans l’industrie (-1.100 cas par an) où les actions de prévention menées par la Sécurité sociale ont progressivement porté leurs fruits.
Le coût pour les entreprises est estimé à au moins un milliard d’euros en 2015, entre l’indemnisation des séquelles, le versement des indemnités journalières et la prise en charge des soins.