10% seulement des 577 députés français ont eu une expérience en entreprise. Pour remédier à cette lacune, l’association patronale Entreprise et Progrès leur propose de stages d’été en milieu professionnel.
Les députés qui, en 2013, ont légiféré sur l’accord national interprofessionnel introduisant des mesures de flexi-sécurité dans l’entreprise, maîtrisaient-ils vraiment leur sujet ? Les mêmes qui, plus récemment, se sont prononcés sur le Pacte de Responsabilité réduisant les charges patronales, connaissent-ils concrètement le monde de l’entreprise et ses réalités de terrain ?
Simplifier le Code du Travail
Des statistiques dévoilées par l’association patronale Entreprise et Progrès permettent d’en douter : elles montrent que seuls 10% des 577 députés siégeant à l’Assemblée nationale epuvent exciper d’une expérience en entreprise. Denis Terrien, président de cette organisation regroupant 120 entrepreneurs, pense que « si les députés connaissaient mieux le monde de l’entreprise, ils seraient plus en confiance pour légiférer ». Il dénonce ainsi « un décalage » entre les cadres réglementaires qui sont définis à Paris et les préoccupations des employeurs soumis, selon lui, à un « Code du Travail totalement inefficace, inadapté au monde d’aujourd’hui et incapable de libérer les énergies des entreprises pour créer des emplois ».
Alors pour créer, sur des bases concrètes, la rencontre et susciter les échanges entre les élus et les acteurs économiques, et faire en sorte que ces deux parties se comprennent mutuellement, Entreprise et Progrès propose de mettre en place, dès cet été « des stages d’une semaine prolongeable » au cours de laquelle les députés s’immergeraient dans le monde professionnel.
Un appel à candidature a été envoyé, ce lundi, aux députés. Les premiers retours ont, semble-t-il, été plutôt positifs.